Circuit de visites « isolation biosourcée »!

Implantée au cœur berceau de la production mondiale du lin, la coopérative L.A. Linière est l’un des teilleurs majeurs de la filière.

Son action consiste à valoriser les bottes de lin livrées par ses coopérateurs en séparant – avec un outil industriel performant – la fibre de lin (utilisée pour l’habillement mais aussi dans l’industrie) de sa partie ligneuse, appelée « anas de lin » jusqu’alors peu valorisé (principalement en couvre-sols et litière pour les chevaux).

Si la fibre reste la partie la plus noble pour le liniculteur, chaque produit de la plante trouve son débouché. Parmi eux, les anas, ainsi par le biais d’un programme de R&D, la coopérative L.A. Linière a travaillé avec des partenaires sur la mise au point d’un béton de lin isolant. Isolant performant et Made in Hauts-de-France.

Aujourd’hui cette brique BATILIN qui concilie Isolation performante, Déphasage pour conserver un habitat frais malgré les pics de chaleur, Perspirance pour gérer l’hygrométrie en laissant les murs respirer et Développement Durable en étant issue d’une ressource naturelle et locale va être expérimentée dans plusieurs bâtiments des Hauts de France laissant présager la montée en puissance d’une nouvelle filière locale.

Chênelet ce sont deux structures complémentaires : une association d’Insertion par l’Activité Economique qui a joué un rôle de précurseur en Région dans le domaine de l’éco-construction bois et paille (pour de l’Habitat très social utilisant aussi de la terre crue) et la Foncière Chênelet qui a le statut de « bailleur social » et qui fait appel à l’Association éponyme par le biais de marchés clausés pour réaliser ses projets.

Ce tandem réalise entre trente et quarante logements par an en France, lesquels ont été conçus pour nécessiter un minimum de charges (isolation très performante bois et paille, mur trombe en briques de terre crue, récupération de l’eau de pluie, recours aux ENR, …).

Outre les 9 bâtiments qui vont être visités (donc une partie sert à de l’hébergement lors de séminaire d’entreprises),  le site de Laudrethun-le-Nord accueille également une activité de maraîchage en insertion : Les Anges Gardin qui alimente aussi le restaurant et une micro-conserverie intégrée au site ; l’usine de préfabrication des murs bois et paille (qui ne sera pas visitée) se situe à quelques kilomètres de là à Audruicq.

La maison du Parc à Le Wast est un site exemplaire en termes de construction économe et de rénovation énergétique, conciliant valeurs architecturales et patrimoniales.

Ce projet d’éco-rénovation et d’éco-construction s’est attaché à l’emploi de matériaux naturels, biosourcés et les plus locaux possibles, afin de respecter la nature du bâti existant, de limiter l’impact environnemental du chantier et d’offrir un confort d’occupation optimal.

Le projet a consisté en la rénovation et la jonction d’un manoir du Boulonnais du 17e siècle et d’une brasserie avec son logement sur la parcelle voisine.

Une extension a été réalisée à l’arrière de la brasserie, afin d’offrir des salles de réunion modulables.

Pour chaque partie du bâtiment, des matériaux écologiques ont été mis en œuvre, afin de répondre aux problématiques de chaque cas de figure.

Le projet a en outre été exemplaire en terme de réemploi en favorisant la remise en état et la repose d’un maximum de matériaux (tuiles, briques, pavés, tommettes, …).

L’usage de la terre crue a été multiple, en démontrant ses applications possibles et en mettant en œuvre la terre locale issue du chantier.

La base technique nécessaire aux activités du Parc a été construite en ossature bois et remplissage paille sur une parcelle à proximité de la Maison de Parc, l s’agit d’un bâtiment « passif ».