En tant que Directeur Immobilier, Stéphane GOUBE gère le management des activités de développement, constructions, réhabilitation et gestion du patrimoine de Logis Métropole. Via le CD2E, Logis Métropole a rejoint le pacte bois-biosourcés, et s'est engagée sur les 5 prochaines années à l'utilisation des matériaux biosourcés dans ses constructions et réhabilitations.
En quelques lignes, pouvez-vous décrire votre parcours et la fonction que vous occupez actuellement ?
Je travaille dans le secteur de la construction et de l’aménagement depuis une vingtaine d’années. J’ai exercé des fonctions de direction générale dans un bureau d’études techniques puis au sein d’une SEM d’aménagement avant de rejoindre Logis Métropole. Ma fonction de Directeur Immobilier recouvre le management des activités de développement, constructions, réhabilitation et gestion du patrimoine de Logis Métropole.
Quelles sont les missions et les valeurs de votre structure ?
Logis Métropole, entreprise sociale pour l’habitat, c’est : 8 000 logements sur la Métropole Européenne de Lille.
Placer la vie au cœur de notre stratégie, développer et offrir des logements où il fait bon vivre, être partenaire de projets ambitieux et innovants, voilà notre philosophie.
Nous nous engageons :
– socialement pour le bien-vivre de nos clients locataires.
– pour l’aménagement du territoire, et ainsi accompagner nos communes partenaires parfaitement en lien avec leurs attentes.
– pour demain, pour nous assurer que nos actions soient sobres pour les générations futures, pour l’environnement, pour la vie !
Concrètement, comment se traduit votre engagement dans votre activité au quotidien ?
Notre activité est porteuse de sens car d’intérêt public, dans un contexte où la demande de logements sociaux ne cesse d’augmenter en France. Au quotidien, nous apportons une attention accrue à la maîtrise des charges (éco-transition).
Nous nous sommes engagés depuis quelques années dans une démarche structurée de RSE sur la base de 5 axes majeurs :
– Promouvoir l’équilibre social des territoires ;
– Préserver l’environnement ;
– Contribuer à une économie durable ;
– Valoriser les ressources humaines ;
– Animer la gouvernance et les relations aux parties présentes.
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ?
La plus grande difficulté, pour le moment, réside dans le manque de retour d’expérience sur certains projets innovants en lien avec l’éco-transition. Nous avançons pas à pas, le plus important étant de tester des choses, de se remettre en question et d’ajuster si nécessaire afin que la stratégie de Logis Métropole repose sur des bases solides.
Y a-t-il des idées reçues contre lesquelles vous devez lutter ?
La principale idée reçue concerne l’image du logement social, du « HLM » en général qui commence heureusement à changer. Idée reçue également sur nos métiers : en tant que bailleur, notre rôle ne se limite pas seulement à construire des logements. Nous avons un périmètre d’actions très large : de la construction à la gestion du patrimoine, une relation client personnalisée et une offre de services évolutive.
En quoi l’adhésion du CD2E vous a-t-elle été bénéfique ?
Les principaux objectifs en adhérant au CD2E étaient de mutualiser les forces pour mieux avancer, pouvoir s’appuyer sur un réseau et avoir des retours d’expérience.
Quelles ont été les réussites déjà menées en partenariat avec le CD2E ou les projets en cours ?
Nous sommes adhérents depuis peu, mais Logis Métropole a déjà eu l’occasion de rejoindre le pacte bois-biosourcés, sous l’impulsion du CD2E et de Fibois Hauts-de-France.
Grâce à ce pacte, nous nous sommes engagés sur les 5 prochaines années à l’utilisation des matériaux biosourcés dans nos constructions et réhabilitations. C’est une réponse à nos engagements en faveur de la ville durable et bas carbone :
– Pour réduire l’empreinte environnementale du bâtiment et limiter la production de déchets.
– Pour un impact positif sur la consommation d’énergie du bâti et la facture énergétique de nos locataires tout en améliorant le confort de vie.
Pouvez-vous nous présenter un ou deux projets/réalisations dont vous êtes particulièrement fier en lien avec l’éco-transition ?
Nous avons un projet d’installation de panneaux solaires photovoltaïques en autoconsommation collective sur une de nos réhabilitations (206 logements à Mons-en-Barœul).
Nous menons également quotidiennement de nombreuses actions auprès de nos locataires :
– Installation de composts au pied des résidences et distribution de bacs à compost.
– Mise en place de bornes d’apport volontaire en partenariat avec la Métropole Européenne de Lille.
– Sensibilisation et ateliers ludiques sur le recyclage et les économies d’énergie.
– Test sur notre parc de La Madeleine de la solution ELAX : boîtiers installés sur les chauffe-eau pour mieux maîtriser sa consommation.
– Développement d’un pôle RSE dédié en interne.
Quelle bonne pratique, chiffre clé, élément type « Le Saviez-vous ? » aimeriez-vous faire connaître ?
Le nombre de demandes de logements sociaux a augmenté de 7 % à fin 2022, par rapport à 2021. Un taux jamais atteint qui nous rappelle notre utilité au quotidien pour faire face à ce besoin primaire, qui est de pouvoir se loger dignement.
Pour terminer, avez-vous un conseil ou un apprentissage à partager pour massifier/accélérer l’éco-transition ?
Ne pas hésiter à se rapprocher de réseaux comme le CD2E, afin de mutualiser les bonnes pratiques et compétences. Impliquer également les collaborateurs dans la stratégie RSE de l’entreprise et la co-construire tous ensemble.