Portraits d'adhérents

Réempro

DURAN Jean-Baptiste , Gérant

RÉEMPRO

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Réempro a pour vocation de réduire l'empreinte carbone des professionnels grâce à l’usage du réemploi. Ses deux dirigeants, Jean-Baptiste DURAN et Adrien VERLINDE, sont prêts à relever les défis qui se dresseront sur leur chemin.

En quelques lignes, pouvez-vous décrire votre parcours et la fonction que vous occupez actuellement ?

Après plusieurs années d’expérience dans le secteur du traitement des déchets et de l’environnement, j’ai décidé de créer ma société pour accompagner les professionnels dans les processus de réemploi.

Aujourd’hui, je suis co-dirigeant de Réempro avec mon associé Adrien Verlinde. Mes journées sont rythmées par de nombreuses tâches : la motivation de cette dernière, la gestion des différentes activités de l’entreprise. Réempro étant une entreprise jeune, je suis amené à réaliser des missions 360°.

Quelles sont les missions et les valeurs de votre structure ?

L’entreprise Réempro propose des solutions de réemploi pour les professionnels de tous secteurs (industriel, tertiaire, collectivités et bâtiment). Situées en métropole lilloise et à Bruxelles, les activités se concentrent dans les Hauts-de-France et sur le secteur du Benelux. L’objectif de Réempro est de fournir une solution clé en main en couvrant toutes les étapes liées au réemploi (conseil, déconstruction sélective, reconditionnement, stockage, etc.). Mais également tous types de produits qui sont encore exploitables (mobiliers, machines industrielles, matériaux de gros œuvre et de second œuvre, éoliennes, etc.).

Qu’il s’agisse de la qualité ou de notre engagement, nous cherchons à fournir des prestations conçues et élaborées spécifiquement pour chacun de nos clients. Pour cela, nous tenons également à nous adapter au maximum en travaillant avec tout type de demande, de la brique à l’éolienne.

 

Concrètement, comment se traduit votre engagement dans votre activité au quotidien ? Avez-vous le sentiment de faire un métier différent des autres ?

Au quotidien, nous appliquons les démarches de réemploi à notre structure, nos bureaux sont 100% en réemploi ainsi que nos appareils électroniques qui sont eux reconditionnés. Réempro souhaite le plus possible travailler avec le réseau local, ainsi, 70% de ce que nous achetons restent dans les Hauts-de-France afin de limiter l’émission de CO2 due au transport. Nous avons notre propre démarche RSE. Notre métier est nouveau, nous sommes créateurs de nouveaux métiers tels que déposeurs de cloisons, et pour ce faire, nous faisons appel à des personnes éloignées de l’emploi.

Notre engagement se traduit également par la recherche constante de solution innovante pour améliorer les processus de réemploi. C’est pourquoi, nous avons pu développer une machine de nettoyage de brique ou encore un système industrialisé pour nettoyer la céramique des sanitaires afin de le réemployer.

En tant que généraliste du réemploi, nous sommes convaincus que notre métier est différent d’avant dans la mesure où il répond à des problématiques environnementales, économiques et sociales actuelles.

 

Quelle est la principale difficulté que vous rencontrez ? Y a-t-il des idées reçues contre lesquelles vous devez lutter ?

La principale difficulté est de changer les mœurs chez les professionnels puisque ces derniers n’ont pas encore tous intégré le réemploi dans leurs pratiques, en partie en raison d’idées préconçues persistantes et de routines établies. Notre équipe s’engage à promouvoir une approche plus consciente et responsable, démontrant que le réemploi est une voie vers une consommation plus durable.

Au quotidien, nous faisons face à diverses idées reçues. Certains pensent que le réemploi est synonyme de saleté, de mauvaise qualité ou encore d’une absence de traçabilité. Mais en réalité, les produits et matériaux de réemploi que Réempro propose sont sélectionnés uniquement s’ils sont encore exploitables et en bon état. Par ailleurs, chacun des produits sont nettoyés et ceux qui nécessitent un assainissement complet sont reconditionnés. Enfin, nous fournissons à nos clients des certificats de traçabilité.

 

En quoi l’adhésion du CD2E vous a-t-elle été bénéfique ? 

Grâce à la notoriété du CD2E, nous avons pu bénéficier d’un grand réseau d’acteurs du réemploi et ainsi améliorer notre expertise sur le sujet.

 

Pouvez-vous nous présenter un ou deux projets/réalisations dont vous êtes particulièrement fier en lien avec l’éco-transition ?

Nous réalisons la déconstruction sélective de bailleurs sociaux. En effet, avant le curage nous intervenons afin d’enlever toutes les céramiques (WC, lavabos) mais également les chauffe-eaux, baignoires etc. Le but étant de réemployer ces matériaux par la suite. Ces déconstructions sélectives sont régulières et permettent de faire travailler des personnes éloignées de l’emploi, de recréer une dynamique économique autour d’objets destinés à être mis à la benne.

Depuis quelques mois, Réempro travaille sur le projet d’une chaine industrialisée de nettoyage de sanitaires avec des produits biosourcés. L’objectif est de nettoyer la céramique des sanitaires, y ajouter des équipements neufs, tel que le système de chasse, l’abattant, etc, pour ensuite les utiliser lors de nouvelles constructions, réhabilitations …

 

Quelle bonne pratique, chiffre clé, élément type « Le Saviez-vous ? » aimeriez-vous faire connaître ? 

Le saviez-vous ? Le tonnage équivalent carbone évité par le réemploi d’un WC est de 102,87kg, ce qui correspond à environ 700 km parcouru en voiture. A grande échelle le réemploi de sanitaire peut avoir un impact significatif sur l’environnement.

 

Pour terminer, avez-vous un conseil ou un apprentissage à partager pour massifier/accélérer l’éco-transition ?

Prenez le temps de vous renseigner sur le sujet du réemploi, chacun peut intégrer le réemploi à ses activités. De plus en plus d’acteurs sont présents pour vous aider sur le sujet. Enfin, parlez de vos différentes actions d’économie circulaire, c’est un bon moyen d’influencer positivement les personnes autour de vous pour passer à l’action et accélérer l’éco-transition.