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La préservation de la biodiversité, un enjeu primordial dans le bassin minier

Article publié le : 3 octobre 2018

Le cd2e participe au projet « initiatives pour la biodiversité » aux côtés du CPIE

– Deux siècles et demi d’exploitation du charbon dans la région Hauts-de-France (notamment en Nord-Pas de Calais) ont profondément modifié les paysages. Des millions de tonnes de matériaux inertes et stériles, évacués pour atteindre le précieux charbon, sont toujours présents de nos jours, sous la forme de collines artificielles, les terrils. Ils sont particulièrement présents dans les vallées de la Scarpe et de l’Escaut, ainsi que dans les plaines de la Gohelle et de l’Ostrevent.

biodiversité des terrils HdF

Plus qu’un élément du paysage, les terrils constituent aujourd’hui un habitat particulier et original pour certaines espèces régionales. Les terrils forment ainsi un patrimoine naturel à conserver car ils contribuent au maintien de la biodiversité dans une région très fortement peuplée, industrielle et à l’agriculture intensive.

C’est en réaction à la disparition progressive des terrils miniers (souvent ré-exploités), que diverses institutions publiques et associations, notamment l’association CPIE, “la Chaîne des terrils”, travaillent depuis près de 25 ans pour la préservation de ce patrimoine particulier. Dans ce contexte, le CPIE vient de lancer un nouveau projet en réponse à l’appel à projets « initiatives pour la biodiversité 2016-2017 » de l’agence de l’eau Artois-Picardie.
Le projet réunit les partenaires suivants : le CPIE, le cd2e, l’ADOPTA (agence pour le développement Opérationnel et la promotion des techniques alternatives), Eden 62 (syndicat mixte créé par le département) et le SIZIAF (Syndicat de gestion du parc d’industries Artois Flandres), en collaboration avec les communes d’Avion, de Loos-en-Gohelle, d’Evin-Malmaison ainsi que la communauté d’agglomération du Douaisis.

Objectifs du projet

Le but du projet est de développer un plan d’actions en faveur des zones humides de proximité (nature ordinaire) du bassin minier, en améliorant la fonctionnalité de ces zones (souvent très anthropisées : parcs urbains, situés au cœur de quartiers) et en les intégrant dans la/les trame(s) écologique(s).
Pour répondre à cette problématique, trois objectifs sont prévus :

  • Objectif n°1 : Restaurer les continuités des trames écologiques en s’appuyant sur les différents types de zones humides du bassin minier. Plus précisément, bon nombre des grandes zones humides du territoire sont protégées et gérées par différents acteurs (Département, Parc naturel régional …), cependant, de nombreuses zones humides de plus petite superficie mais tout aussi importantes pour la biodiversité méritent de bénéficier de travaux de restauration.  C’est le cas par exemple du Marais de la Cuture ou du Parc des Glissoires à Avion et de l’éco quartier du Raquet à Sin-le-Noble
  • Objectif n°2 : Améliorer la connaissance de la biodiversité des zones humides d’origine anthropique et de leur fonctionnalité dans le cadre des continuités écologiques. Le résultat final serait le développement d’une carte dynamique où il sera possible de localiser des zones où des travaux devront être entrepris pour améliorer l’accueil de la biodiversité et la gestion des ressources en eau.
  • Objectif n°3 : Impulser le changement en démultipliant le nombre d’acteurs concernés (parcs d’industries, éco-quartiers …) et les démarches innovantes en faveur de la biodiversité ordinaire. Ces nouveaux acteurs, notamment les acteurs économiques, seront  mis en relation avec le projet, par l’intermédiaire du cd2e.

Le projet dure deux ans et se termine en Avril 2020. Le CPIE organisera prochainement un événement (petit déjeuner ou matinée) conjoint avec le cd2e afin de promouvoir le projet et de mettre en évidence les problématiques liées à la biodiversité.

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